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L'Orgue de Bourganeuf :

Placé en tribune, l'orgue de Bourganeuf est l'instrument historique le plus ancien de notre région. Créé à l'image de celui de Joseph Callinet à Mollau (Haut Rhin), sa sonorité, issue d'une habile combi­naison de tuyauteries originales et reconstruites à l'identique, est très typée, douce, ronde cl puissante. Elle permet déjouer un large réper­toire, principalement de style français, allant du XVIème jusqu'à la moitié du XIXème siècle. Après plus de dix ans de restauration, cet orgue dit de transition se révèle être un instrument qui complète admirablement le patrimoine organistique limousin.

Crédit photo : Studio Rancier Bourganeuf.

Vitraux

de l'Eglise Saint Jean :

église construite par les hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem à la fin du Xllème siècle près du château.

Crédit photo : Jack Valageas.

Vierge couronnée :

La statue de la Chapelle Notre Dame du Puy fut offerte à l'Ordre des Hospitaliers. Elle est vénérée pour obtenir la guérison des infirmes et des enfants mourants, crédit photo. : office de Tourisme de Bourganeuf.

Offices religieux chaque samedi à 19 heures

Messe Dominicale

 

 

EGLISE St JEAN

 

 

(Classée parmi les Monuments Historiques,

par arrêté du 3 mai 1913)

La ville de Bourganeuf s'est formée, un peu avant le milieu du XIIe siècle, autour d'un établissement des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Cette commanderie devint rapidement importante. A partir de 27 au moins, le grand prieuré de l'ordre pour la langue Auvergne fut transféré du Puy-en-Velay à Bourganeuf, il y eut son siège jusqu'en 1750, époque à laquelle il fut lié à Lyon.

L’église Saint-Jean, qui devait devenir église paroissiale, fut construite par les hospitaliers près de leur château et commencée à la fin du XIIe siècle. Elle comprend une nef de trois travées terminée par un chœur à chevet droit à laquelle ont été ajoutées des chapelles nord et sud au XVe siècle.

Intérieur :

Les deux premières travées sont voûtées d'ogives du Ve   siècle   (bandeau   entre   cavets);   Les   nervures tombent sur des culots nus. L'arc-doubleau en tracé frisé qui les sépare est reçu par d'épais culots moulurés. L’arc-doubleau de même tracé, qui sépare la deuxième et la  troisième  travée,   a pour  support  des  piliers rectangulaires   moulurés.    La   troisième   travée est couverte d'une coupole octogonale sur pendentifs. L'arc triomphal   retombe   sur   des   piliers   cantonnés   de colonnettes  avec chapiteaux à feuilles terminées  en boule. Une voûte à liernes, du XVe siècle, dont les nervures ont un profil torique, couvre le choeur ; les tombées se font à l'ouest sur les colonnettes des piliers du   doubleau,   à   l'est,   sur   des   faisceaux   de   trois colonnettes   à   chapiteaux   ornés   comme   ceux   du doubleau. Sur la clef de voûte est sculpté un Christ en Majesté, de petits médaillons, décorés de fleurs et des symboles des évangélistes, ornent les nervures à lm50 environ de la clef. Une large baie à accolade et fleurons, réseau rayonnant, éclaire le chœur qui est surélevé ; elle est accostée de deux arcades aveugles trilobées : un tore en tracé brisé encadre le tout. Une haute baie en plein cintre, ornée d'un boudin et de colonnettes, est percée dans le mur sud du chœur, une autre, semblable dans le mur sud de la troisième travée. Les décors peints

 

Cette nef représente l'église primitive, chapelle de la commanderie, sans bas-côtés ni transept. Le développement de la population, qui en avait fait une église paroissiale, amena la construction de chapelles et les remaniements du XVe siècle. Ces chapelles s'étendent sur toute la longueur de l'église côté nord, au long seulement des deux premières travées côté sud. Elles sont toutes voûtées d'ogives dont les nervures retombent sur des culots, sauf dans une, au nord, où il y a simple pénétration dans les murs. Les voûtes des chapelles sud ont des liernes. La chapelle contiguë au chœur et qui était dédiée à sainte Madeleine, sert de sacristie ; sa travée est à une cheminée à accolade et pinacles. Une décoration sculptée de même type a été remployée pour le monument aux morts de la guerre dans l'une des chapelles sud. Les baies des chapelles sont trilobées et à meneaux.

L'orgue de l'église St Jean est l'instrument historique le plus ancien de notre région. ( classé monument historique le 5 mai 1982 : partie instrumentale de l'orgue, facteur présumé Louis Callinet, construite dans les années 1820-1830).

Historique:

En l'absence de documents précis, il n'est possible de réaliser qu'un historique approché de cet instrument. En effet, seul le matériel en place permet de retracer approximativement les diverses péripéties qui ont conduit à l'installation de cet orgue sur la tribune. On trouve, sur les basses en bois du Bourbon du clavier de Grand-Orgue, des parchemins collés qui remontent en moyenne à 1768. Les techniques utilisées pour la fabrication de ces tuyaux correspondent aux habitudes en usage à cette époque, mais nous savons que durant les premières années du XIXème siècle, les facteurs formés aux techniques alors en usage sous l'ancien Régime, perpétuent un anachronisme en continuant une tradition qui appartient au passé. Il faudra attendre une évolution et une nouvelle révolution dans la facture d'orgues, pour que l'orgue du XIXème siècle trouve son essence même et ses qualités propres. De plus, la tourmente révolutionnaire et ses destructions systématiques donnent aux acteurs de cette époque, un stock important de matériel qui sera souvent utilisé dans les restaurations et les reconstructions, afin de pallier les carences financières nui ont tendance à prolonger les périodes de troubles. La grande prudence s'impose donc, ici comme ailleurs.

On ignore à ce jour la date et les conditions d'installation de cet instrument à Bourganeuf, dont la facture s'appa­rente au plus près à celle de Callinet. Des éléments au niveau de la tuyauterie permettent d'avancer les années 1830, dans une esthétique encore très « Grand Siècle » avec cornet, trompette, clairon, dessus de flûte de 8, dont le plénum est malheureusement absent, en raison sans doute de la taille réduite de l'instrument. Aujourd'hui, après le démontage de l'instrument, la res­tauration de la tribune et la réfection intérieure il est possible déjouer et d'entendre à nouveau cet orgue.

Extérieur

L'église est complètement enserrée dans des constructions que domine cependant son haut clocher à huit pans couvert d'une toiture pyramidale à lanternon et flanqué d'une tourelle contenant l'escalier. Des baies en tracé légèrement brisé, ornées de boudins et de colonnettes à chapiteaux nus sont percées dans sept des pans.

Le portail ouvrant à l'Ouest est en tracé brisé, à boudins, colonnettes et chapiteaux formant frise; de chaque côté de l'archivolte, une petite arcade contenait une statuette. Il n'y a plus qu'un reste informe de celle de droite, tout le portail, construit dans un granit friable, ayant été dégradé par le temps. Au-dessus de celui-ci, subsiste un rang de corbeaux sculptés qui devaient supporter un auvent ; la façade est percée d'une rosé polylobée au-dessus d'une baie en plein cintre. La partie supérieure de cette façade a été refaite.

Mobilier :

· -Main-reliquaire en argent avec bracelet en filigrane d'argent doré  (XVe  siècle).

· -Tableau  "L'Annonciaùon"  par Etienne LA VALLEE-POUSSIN, avant 179  huile sur toile

· -Orgue 1820-1831.

 

Hermitage du Pont de La Roche

 

Transformé en maison d'habitation le bâtiment actuel possède un clocheton remarquable, mais ce qui rend le site intéressant est sa situation à proximité du petit pont médiéval et de l'arrivée de la voie Romaine Limoges-Evaux.

 

Chapelle de l’Arrier


(L'Arriail, La Riailhe ou de Larrier)

 

Au faubourg de Bourganeuf, était une cure en 1573, époque à laquelle le grand prieur d'Auvergne y faisait les nominations. Plus tard, ce n'était qu'une simple chapelle, dont la fête patronale était l'Assomption de la Sainte Vierge. La compagnie des Pénitents Blancs s'y établit. Ce sont eux qui l'ont reconstruite sur l'emplacement d'un édifice plus ancien. Elle était flanquée de cinq chapelles voûtées dans lesquelles étaient fondées les vicairies. Elle comprend une nef à chevet droit flanquée de quatre chapelles au sud. Un clocher-mur à deux baies et fronton triangulaire surmonte le pignon ouest. A l'extérieur du mur gouttereau nord, il y a des arrachements de voûtes gothiques anciennes.

Mobilier:   Croix   de   procession   et   insignes   de pénitents.(XVII et XVHIe siècle)

 

Chapelle du Pont de la Chassagne

 

Chapelle rustique privée consacrée à St Jacques le Majeur et à St Goussaud. Parmi l'ancien mobilier, outre les deux statuts en bois polychrome des deux saints, une petite statue de bœuf nous rappelait Saint Goussaud, protecteur du bétail.

 

Notre Dame du Puy

 

Belle chapelle moderne en style du XIIIème consacrée le 10 août 1854. Ce gracieux monument, dû à l'inspiration du savant abbé Texier, en a remplacé un très modeste construit en 1746. Mais ce lieu de dévotion remonte à une époque bien plus reculée: «par reconnaissance envers le Grand-Maître des Chevaliers du Temple qui l'avait racheté de l'esclavage des Musulmans, après la troisième croisade, Raoul de Montgeniers, Seigneur du Puy-en-Velay, fit don aux chevaliers du Temple d'une statue de la Sainte Vierge réputée miraculeuse. De là le nom de Notre Dame du Puy conservé à la sainte-image que l'on vénère à Bourganeuf et qui remonte en effet au temps de croisades ».

(Roy de Pierrefite, histoire du culte de la Sainte Vierge. page 159).

Cette statue fut d'abord conservée dans le château du Prieuré de St Jean de Bourganeuf. Ce fut pour faciliter aux fidèles la vénération de Notre-Dame-du-Puy, que les Chevaliers du Temple bâtirent une chapelle, et y placèrent un prêtre disant régulièrement la messe. Ils choisirent pour emplacement le point de la ville qui était, stratégiquement parlant, "Le seul passage ouvert aux glaives ennemis et la foi de nos pères en avaient confié la défense au ciel". En 1617, on voyait à côté de cette chapelle de Notre Dame de la Pitié les "vestiges et masures d'une belle maison de plaisance, bâtie sur une motte enfermée d'une haute muraille" par le Grand Prieur Guy de Blanchefort.